Mardi 23 janvier 2024 à 20 h

LE QUARANTE-ET-UNIEME

sorok pervyï

Film réalisé par Grigori Tchoukhraï

1956 ▪ URSS ▪ Couleur ▪ 93 min ▪ 1.85 ▪ Mono

Avec Izolda Izvitskaïa, Oleg Strijhenov, Nicolaï Krioukov, Nicolaï Dupak…

Au cours de la guerre civile russe, une unité de l’Armée rouge en marche dans une région désertique du Turkestan fait prisonnier un officier blanc. Il doit être conduit à l’état-major par un détachement de trois soldats, parmi lesquels la jeune Marioutka, une tireuse d’élite, qui a déjà abattu quarante officiers blancs…

Présenté par Eugénie Zvonkine est maître de conférences en cinéma à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et depuis 2022, professeure en cinéma et audiovisuel. Elle travaille sur le cinéma soviétique et post-soviétique des années 1960 jusqu’à nos jours, et a publié de nombreux articles sur ces cinématographies et sur la relation des cinéastes au pouvoir et à la censure soviétiques. Elle écrit notamment de façon occasionnelle aux Cahiers du cinéma.

Elle a publié une monographie : Kira Mouratova, un cinéma de la dissonance (éd. L’Âge d’homme, 2012), un ouvrage collectif sur le cinéma russe contemporain qu’elle a coordonné : Cinéma russe contemporain, (r)évolutions (éd. Presses universitaires du Septentrion) et Regardez attentivement les rêves : Un scénario sans film et Il est difficile d’être un Dieu : Le scénario interdit (Éd. L’Harmattan, 2019).

Le mot de l’intervenante : « Après le décès de Staline, nombre de cinéastes accèdent à la réalisation après les années de jachère artistique de la fin de l’ère stalinienne. Grigori Tchoukhraï qui a fait la Seconde Guerre mondiale puis a étudié au VGIK, l’institut de cinéma de Moscou, fait là son tout premier long-métrage alors que le dégel cinématographique commence. Le cinéaste nous propose avec ce remake d’un film de Yakov Protazanov de 1926 une œuvre au romantisme affirmé et un grand film d’amour impossible, mettant au centre de la narration l’émotion privée, même lorsqu’elle contredit l’ordre du jour politique. »