De beaux lendemains

Cette 27^e saison sera la première depuis… 2019 à se dérouler intégralement au cinéma UGC Le Majestic, pour notre plus grand bonheur. Entre temps, le Covid aura fermé les salles, les arrêtés de péril bloqué les travaux de rénovation du bâtiment de la place Henri-IV, les péripéties juridiques ralenti les procédures, etc. Exprimons encore une fois toute notre gratitude au théâtre Luxembourg et à son personnel, qui nous auront si chaleureusement accueillis et permis, pendant trois ans, de poursuivre ce que nous savons faire de mieux : choisir, présenter et accompagner les films de répertoire ou en exclusivité, privilégiant l’éclectisme et la créativité, invitant les intervenants les plus chevronnés pour expliquer et commenter les œuvres.

Contre toute attente, la saison précédente aura, et de loin, affiché le taux de fréquentation le plus élevé de toute l’histoire du CMC, sans trou d’air hivernal ni désaffection post-15 juin – vous étiez près de 100 spectateurs pour céder aux sortilèges des Feux de la rampe, le 2 juillet. Un record ! Si nous savons, pensons-nous, composer une programmation, nous sommes, en revanche, totalement démunis pour expliquer les raisons de cet engouement, la formule CMC ayant été pratiquement inchangée en un quart de siècle. Puisque, comme l’écrivait Jean Cocteau : « Ces mystères nous dépassent ; feignons d’en être les organisateurs », nous mettons comme chaque année à l’honneur des films incontournables – et incompréhensiblement absents de nos choix – comme Loulou ou Le Ciel est à vous, des joyaux du cinéma d’auteur iranien (L’Échiquier du vent) ou contemporain (Le Règne animal) ou des classiques à voir et à revoir comme Casque d’or, Le Messager ou Meurtre dans un jardin anglais.

Enfin, ledit CMC manquerait à la tradition s’il ne vous proposait pas son festival (le douzième, si nous comptons bien), avec un réalisateur aussi engagé que disert, dont le nom sera dévoilé lors de l’assemblée générale de novembre. Afin de patienter, ce même mois, aura lieu une rétrospective Romy Schneider. Ses films les plus mémorables seront à l’affiche du Majestic-UGC durant une semaine, sans compter les multiples tables rondes, intervenants et manifestations diverses au domaine Jean-Claude-Brialy de Monthyon.

Parce qu’une association comme la nôtre n’est pas seulement une structure de programmation mais bien un collectif attaché à promouvoir autour des films un accompagnement sous la forme de plaquettes biographiques (et bien entendu le présent catalogue, somptueusement composé et illustré, comme il se doit), il est très amicalement conseillé de renouveler, à l’aide d’un bulletin papier ou sur Yapla (cf. p. 2), une adhésion dont le prix est inchangé… Cette adhésion relève d’un certain engagement (culture) et vous permet de bénéficier d’une carte UGC mensuelle à prix réduit (économie) – et c’est ici que la célèbre formule d’André Malraux, selon lequel le cinéma est un art mais aussi une industrie, prend tout son sens…

Dans l’attente de vous retrouver aussi nombreux qu’il y a deux mois, nous vous adressons nos meilleurs vœux cinéphiles pour une rentrée sinon joyeuse du moins heureuse…

Pour que cette nouvelle saison soit couronnée du succès de la précédente, adhérez et faites adhérer. Selon la formule consacrée, « Que vive le cinéma à Meaux dans toute sa diversité ! »

PS : Bien évidemment, nous ne saurions conclure cet éditorial sans remercier du fond du cœur les partenaires qui permettent à cette 27^e saison de voir le jour : le Crédit Agricole Brie Picardie, indéfectible soutien de l’association depuis sa création, la mairie de Meaux, l’OCAM ainsi que les restaurants Le Parvis, Bella Ciao et le Kiosque à pizzas.

Avec cinéphilie,

L’équipe du Ciné Meaux club